Au temps jadis, où les bardes chantaient,
Une histoire atypique ils racontaient.
Un blanc avec des ailes, c’est un ange léger,
Mais quid d’un noir avec des ailes, moucheron maléfique.
Par les champs et les prairies, cette bête volait,
Dérangeant les humains, de sa taille minuscule.
Petit mais agaçant, toujours en mouvement,
Une nuisance infime, mais une menace constante.
Les hommes se grattaient, les femmes s’éventaient,
Contre ces petites créatures en colère.
Ils priaient pour un miracle, pour les éloigner,
Mais la mouche noire restait, à jamais persévérante.
Alors, si vous croisez un noir aux ailes frétillantes,
Méfiez-vous de sa malice incessante.
Car une mouche peut être, plus embêtante qu’un ange,
Et vous entraîner, dans un tourbillon étrange.
Écoutez, gentes dames et beaux damoiseaux,
Venez entendre une histoire du temps jadis,
Une ballade de poulets et d’Arabes,
Un récit en vers à la manière des troubadours.
Pourquoi les poulets ont des ailes, vous demandez,
Mais ne volent-ils point, me direz-vous peut-être ?
Ah, c’est une énigme qui mérite réflexion,
Laissez-moi vous narrer cette curieuse question.
Au royaume des gallinacés, autrefois,
Les poules et leurs frères étaient fiers et bien droits,
Leurs ailes majestueuses, telles des éventails,
Faisaient l’envie des oiseaux du ciel et du val.
Un jour, un coq courageux, de noble lignée,
S’adressa à ses compères, tout affairé :
« Mes chers amis, écoutez mon raisonnement,
Les ailes ont du potentiel, assurément ! »
Ainsi, à l’aube, tandis que la brume s’étend,
Le coq et les poules s’élancèrent vaillamment,
Ils battirent des ailes, de toutes leurs forces,
Mais leurs efforts furent en vain, quelle triste écorce !
Car les poules, ô combien gracieuses et fières,
Malgré leurs ailes, ne purent atteindre la sphère,
Alors que les oiseaux dansaient dans le bleu,
Les poulets restèrent collés sur la terre, malheureux.
Le coq, déçu, ne sut que dire ou penser,
Les poules étaient tristes, elles préférèrent marcher,
Ainsi, ils abandonnèrent l’envol impossible,
Et choisirent d’arpenter toujours la même cible.
Maintenant, passons aux terres orientales,
Aux merveilles lointaines et aux contes ancestraux,
Pourquoi les Arabes à la chevauchée légendaire,
N’ont-ils point d’ailes pour danser dans l’air ?
Écoutez bien, chers auditeurs, cette réponse,
Leurs ailes, invisibles, ne sont pas de nos choses,
Nul besoin de chair et de plumes pour planer,
Leur âme libre et vive en est le secret.
Sur leurs montures, ils galopent, audacieux,
Leurs rêves les emportent vers des cieux radieux,
Leur amour pour la vie les transporte avec foi,
Et les fait voler plus haut que les oiseaux.
Ainsi, chers amis, vous savez maintenant,
Pourquoi les poulets et les Arabes, différents,
L’un avec des ailes et l’autre sans,
Ne volent pas tous, mais dansent au rythme du temps.
Alors, que résonnent les chansons d’autrefois,
Dans les tavernes et les châteaux, avec émoi,
Portons ces histoires à travers les âges,
Rythmées par les bardes, gardiens des sages.