Venez, mesdames, messieurs, écoutez ma ballade, Je vais vous conter une histoire bien fade, Au royaume du Moyen Âge, loin des tourments, Une blague qui réjouira les cœurs vaillants. Pourquoi donc les bières semblent-elles en détresse ? Le secret, mes amis, je vais vous le confesser, Au fond de leur être, une angoisse s’épanche, Car elles subissent une pression qui les blanche. Chantez avec moi, amis du joyeux labeur, La ballade des bières, ô douce liqueur, Au rythme cadencé de nos verres qui s’entrechoquent, Louangeons les tavernes où nos chagrins se clochent. Les bières, en fûts suspendus en l’air, Pleurent en silence leur sort particulier, Car le brasseur, en sa quête de perfection, Insuffle à ces breuvages une pression. Dans les chambres sombres, les tonneaux tremblants, Sont remplis d’appréhension à chaque instant, Car, à tout moment, le moindre faux pas, Et c’est l’explosion, quelle triste trépas ! Mais trêve de soupirs, de larmes et d’inquiétude, Sachez que ces bières, de vie elles ont l’étude, Car sans cette pression, quelle soif éteinte, Et nos joyeuses âmes sombreraient, sans contrainte. Alors, amis, trinquons en cette fine adresse, Au bonheur qu’est la pression, élixir de liesse, Buvez, chantez, dansez sur cette mélodie, Que nos verres s’élèvent en fête et en harmonie. Ainsi s’achève la ballade des bières, Quand la pression les anime, elles sont fières, Et rappelez-vous, en ce temps du Moyen Âge, La pression n’est qu’un délice pour nos palais.