Jean Cocteau â Aimer. Le verbe aimer est un des plus difficile Ă conjuguer : son passĂ© nâest pas simple, son prĂ©sent nâest quâindicatif et son futur est toujours conditionnel.
Il y a bien longtemps, au sein des contrĂ©es lointaines de la France, circulait une blague qui avait parcouru les gĂ©nĂ©rations. On racontait l’histoire d’un grand poĂšte et artiste nommĂ© Jean Cocteau, qui avait un jour dĂ©clarĂ© que le verbe « aimer » Ă©tait l’un des plus difficiles Ă conjuguer. Selon cette lĂ©gende, la complexitĂ© de ce verbe rĂ©sidait dans sa conjugaison au passĂ©. En effet, le passĂ© de ce verbe n’Ă©tait point simple, il Ă©tait rempli de souvenirs, d’Ă©motions et de nostalgies. Il Ă©voquait les amours perdus, les chagrins anciens, et les histoires qui appartenaient dĂ©sormais au passĂ©. Aimer au passĂ©, c’Ă©tait revivre ces moments parfois doux, parfois amers, mais toujours empreints de mĂ©lancolie. Le prĂ©sent de ce verbe Ă©tait quant Ă lui uniquement indicatif, ne reflĂ©tant que l’existence d’un sentiment Ă un instant prĂ©cis. Il dĂ©crivait cet Ă©tat d’Ăąme particulier oĂč l’amour se manifestait, brĂ»lant et vibrant dans le cĆur de celui qui le ressentait. Mais ce prĂ©sent Ă©tait temporaire, Ă©phĂ©mĂšre, il ne promettait aucune permanence. Et enfin, le futur du verbe « aimer » Ă©tait conditionnel. Il Ă©tait soumis aux alĂ©as du destin, aux circonstances qui pouvaient changer. Le futur de cet amour Ă©tait incertain, dĂ©pendant des choix et des actions de chacun. Il offrait la possibilitĂ© d’un amour Ă©ternel, mais seulement sous rĂ©serve que les parties prenantes l’acceptent et agissent en consĂ©quence. Cette blague Ă©tait un vĂ©ritable trĂ©sor hĂ©ritĂ© des ancĂȘtres, transmise de bouche Ă oreille Ă travers les Ă©poques. Elle incarnait la complexitĂ© du sentiment amoureux, de cette bataille perpĂ©tuelle entre le passĂ©, le prĂ©sent et le futur. Elle rappelait aux amoureux que la conjugaison de ce verbe exigeait patience, comprĂ©hension et acceptation de l’imprĂ©visible. Ainsi, cette lĂ©gende persiste encore aujourd’hui, rappelant Ă tous que l’amour, tout comme la conjugaison du verbe « aimer », n’est jamais un chemin linĂ©aire, mais bien une aventure complexe et pleine de surprises.