Au Moyen Ăge, c’Ă©tait un temps bĂ©ni,
OĂč les bardes chantaient leurs mĂ©lodies,
Dans les tavernes, devant un public en liesse,
Ils faisaient rire et oubliaient les tristesses.
Permettez-moi de vous conter une blague,
Qui fut adaptée en ballade, Î brave,
Comment tester un pont tout neuf, croirait-on ?
Avec les belles-mĂšres, telle est la solution !
On réunit toutes les belles-mÚres fiÚres,
Sur ce pont fraĂźchement construit, sans frontiĂšres,
Si le pont résiste à leur assaut farouche,
Alors, l’ouvrage est solide, sans aucune rature.
Mais si par malheur, le pont cĂšde sous leur poids,
On n’hĂ©sitera pas Ă le dĂ©signer du doigt,
Car il ne serait rien de plus qu’une aberration,
Une création indigne de glorification.
Imaginons donc ce barde au ton exquis,
Déclamant cette anecdote avec dévis,
Les rimes se succÚdent, dans un rythme effréné,
Au grand dam des belles-mÚres, désappointées.
« à Mesdames, rassemblez-vous en cortÚge,
Venez tester ce pont, n’ayez nulle crainte,
Si le bois cĂšde, alors quel outrage !
Mais s’il rĂ©siste, alors quelle telle reine ! »
Les belles-mĂšres grimpent sur le pont d’un pas lourd,
On entend les planches grincer de tous les cÎtés,
Le barde récite, son chant couvre le bruit sourd,
Et la tension monte, dans l’air imprĂ©gnĂ©.
Soudain, le pont tremble et vacille légÚrement,
Un souffle de peur et de rires fous s’Ă©lĂšve,
Les belles-mĂšres retiennent leur souffle, tant,
Le verdict final approche, et la joie s’achĂšve.
Le pont tient bon, tout juste, face Ă leur poids,
Les belles-mÚres soulagées éclatent de rire,
Le barde triomphe, reçoit des bravos,
Car cette oeuvre est solide, nul ne peut le démentir.
Et c’est ainsi que notre blague est transformĂ©e,
En une ballade chantée, une histoire enchantée,
Dans les tavernes du Moyen Ăge, elle rĂ©sonne,
Et dans les coeurs des auditeurs, elle résonne.