J’Ă©tais complĂštement perdu. Comment pouvait-elle me demander de venir chez elle en me lançant des sous-entendus, pour ensuite ne mĂȘme pas ĂȘtre lĂ ? Je me sentais Ă la fois bĂȘte et déçu.
Pensant qu’il devait y avoir une explication logique, je dĂ©cide de lui envoyer un message pour comprendre ce qui se passe. « Hey, qu’est-ce qui se passe ? Tu m’as demandĂ© de venir chez toi et maintenant tu n’es mĂȘme pas lĂ ? »
Attendant une rĂ©ponse impatiemment, j’allumais la tĂ©lĂ©vision pour me distraire. Peut-ĂȘtre que cela aiderait Ă oublier ma dĂ©ception momentanĂ©e.
Soudain, mon tĂ©lĂ©phone sonne. C’Ă©tait elle, la fille mystĂ©rieuse qui m’avait jouĂ© ce tour. En dĂ©crochant, je lui demande directement : « Qu’est-ce qui se passe vraiment ? Pourquoi m’as-tu demandĂ© de venir chez toi si tu n’Ă©tais mĂȘme pas lĂ ? »
De l’autre cĂŽtĂ© du tĂ©lĂ©phone, j’entends un Ă©clat de rire. C’Ă©tait un rire moqueur et joyeux Ă la fois.
« Je suis vraiment dĂ©solĂ©e », dit-elle entre deux rires, « j’ai bien vu que tu avais pris ma blague au sĂ©rieux. En fait, je suis partie en week-end avec mes amis et j’ai simplement voulu te faire une petite farce. Je ne pensais pas que tu rĂ©agirais aussi rapidement ! »
La surprise passĂ©e, je ne pouvais pas m’empĂȘcher de rire avec elle.
« Donc, tu n’es vraiment pas chez toi ? » demandai-je, les larmes aux yeux de rire.
« Non, je suis terriblement désolée. Mais tu peux garder les fleurs, si tu veux ! »
Nous avons continuĂ© Ă rire tous les deux, pendant que je restais plantĂ© devant sa porte, tenant le bouquet de fleurs dans une main et mon tĂ©lĂ©phone dans l’autre.
Au final, cette blague Ă©tait peut-ĂȘtre un peu cruelle, mais elle avait rĂ©ussi Ă me faire sortir de ma zone de confort et Ă me montrer que je pouvais ĂȘtre enthousiaste pour les surprises de la vie, mĂȘme si elles ne se dĂ©roulaient pas exactement comme prĂ©vu.
Et qui sait, peut-ĂȘtre qu’un jour, j’aurai l’occasion de surprendre cette fille avec une blague encore plus drĂŽle et inattendue. AprĂšs tout, la vie est faite de surprises, que l’on soit prĂȘt ou non Ă y faire face.