Pourquoi les poulets ont des ailes alors qu’ils ne volent pas ? Et pourquoi les Arabes n’ont pas d’ailes alors qu’ils volent ?
Ăcoutez, gentes dames et beaux damoiseaux, Venez entendre une histoire du temps jadis, Une ballade de poulets et d’Arabes, Un rĂ©cit en vers Ă la maniĂšre des troubadours. Pourquoi les poulets ont des ailes, vous demandez, Mais ne volent-ils point, me direz-vous peut-ĂȘtre ? Ah, c’est une Ă©nigme qui mĂ©rite rĂ©flexion, Laissez-moi vous narrer cette curieuse question. Au royaume des gallinacĂ©s, autrefois, Les poules et leurs frĂšres Ă©taient fiers et bien droits, Leurs ailes majestueuses, telles des Ă©ventails, Faisaient l’envie des oiseaux du ciel et du val. Un jour, un coq courageux, de noble lignĂ©e, S’adressa Ă ses compĂšres, tout affairĂ© : « Mes chers amis, Ă©coutez mon raisonnement, Les ailes ont du potentiel, assurĂ©ment ! » Ainsi, Ă l’aube, tandis que la brume s’Ă©tend, Le coq et les poules s’Ă©lancĂšrent vaillamment, Ils battirent des ailes, de toutes leurs forces, Mais leurs efforts furent en vain, quelle triste Ă©corce ! Car les poules, ĂŽ combien gracieuses et fiĂšres, MalgrĂ© leurs ailes, ne purent atteindre la sphĂšre, Alors que les oiseaux dansaient dans le bleu, Les poulets restĂšrent collĂ©s sur la terre, malheureux. Le coq, déçu, ne sut que dire ou penser, Les poules Ă©taient tristes, elles prĂ©fĂ©rĂšrent marcher, Ainsi, ils abandonnĂšrent l’envol impossible, Et choisirent d’arpenter toujours la mĂȘme cible. Maintenant, passons aux terres orientales, Aux merveilles lointaines et aux contes ancestraux, Pourquoi les Arabes Ă la chevauchĂ©e lĂ©gendaire, N’ont-ils point d’ailes pour danser dans l’air ? Ăcoutez bien, chers auditeurs, cette rĂ©ponse, Leurs ailes, invisibles, ne sont pas de nos choses, Nul besoin de chair et de plumes pour planer, Leur Ăąme libre et vive en est le secret. Sur leurs montures, ils galopent, audacieux, Leurs rĂȘves les emportent vers des cieux radieux, Leur amour pour la vie les transporte avec foi, Et les fait voler plus haut que les oiseaux. Ainsi, chers amis, vous savez maintenant, Pourquoi les poulets et les Arabes, diffĂ©rents, L’un avec des ailes et l’autre sans, Ne volent pas tous, mais dansent au rythme du temps. Alors, que rĂ©sonnent les chansons d’autrefois, Dans les tavernes et les chĂąteaux, avec Ă©moi, Portons ces histoires Ă travers les Ăąges, RythmĂ©es par les bardes, gardiens des sages.