Un petit nuage se balade avec sa mĂšre, tout Ă coup il s’arrĂȘte: « â Maman maman, jâai envie de faire pluie pluie. »
Dans les champs verdoyants, lĂ oĂč l’herbe frĂ©tille, Un petit nuage, tout blanc et tout agile, Se promĂšne en silence aux cĂŽtĂ©s de sa mĂšre, Dans le ciel azurĂ©, il laisse son ombre lĂ©gĂšre. Soudain, il s’arrĂȘte, plein d’une envie pressante, Et dit Ă sa mĂšre d’une voix Ă©clatante : « â Maman, maman, j’ai bien envie de faire pluie pluie, De laisser tomber sur la terre des gouttes de vie. » Sa mĂšre sourit, fiĂšre de son petit nuage, Et lui dit en riant, sans aucun sabotage : « Mon enfant, ton dĂ©sir fait honneur Ă ton nom, Car tu es, sans conteste, le plus doux des compagnons. » Le petit nuage, tout joyeux et tout lĂ©ger, Se met alors Ă pleuvoir, Ă verse et Ă bouquets, Sur les champs assoiffĂ©s, sur les fleurs assoiffĂ©es, Et la nature en liesse chante sa santĂ©. Ainsi va la vie, faite de moments magiques, OĂč mĂȘme les nuages deviennent poĂ©tiques, Et oĂč la pluie bienfaitrice offre la vie, Ă tous les ĂȘtres vivants, en toute harmonie.